Confirmation d’un axe vagin-vessie – Evidence of Lactobacillus strains shared between the female urinary and vaginal microbiota.

Confirmation d’un axe vagin-vessie – Evidence of Lactobacillus strains shared between the female urinary and vaginal microbiota. 1078 707 AMUR

Confirmation d’un axe vagin-vessie
Evidence of Lactobacillus strains shared between the female urinary and vaginal microbiota.

Atkins H, Sabharwal B, Boger L, Stegman N, Kula A, Wolfe AJ, Banerjee S, Putonti C. Microb Genom. 2024 Jul;10(7):001267. doi: 10.1099/mgen.0.001267. PMID: 38949867; PMCID: PMC11316553.

Certaines souches de lactobacilles sont des commensaux des microbiotes urinaires et vaginales féminines ‘saines’. Des études antérieures ont identifié la présence d’espèces bactériennes similaires dans les deux communautés. Cette étude part de l’hypothèse que les deux microbiotes sont en fait connectés. 16 patientes présentant des espèces identiques de lactobacilles dans le vagin et l’urine ont été incluses. Ces souches représentent cinq espèces différentes de Lactobacillus : L. crispatus, L. gasseri, L. iners, L. jensenii et L. paragasseri. Une étude génomique et une analyse statistique ont permis de constater que 50 % des échantillons appariés contenaient des souches rigoureusement identiques. Cette étude confirme que les communautés bactériennes urinaire et vaginale sont connectées et que le partage bactérien entre les sites urinaire et et vaginal vagin n’est pas limité aux uropathogènes mais également à certaines souches de lactobacilles.

Commentaire :

Les infections urinaires récidivantes (IUR) posent un problème thérapeutique sérieux car elles nécessitent des antibiothérapies récurrentes avec un risque de résistance et d’effets secondaires. L’étude ci-dessus conduit à 2 conclusions :

  • Il est important chez les patientes atteintes d’IUR de s’intéresser au microbiote vaginal et de dépister une éventuelle dysbiose même si les patientes ne présentent pas de symptomatologie vaginale (pour rappel : 50 % des vaginoses bactériennes sont asymptomatiques)
  • On peut envisager de prévenir les IUR par des cures de probiotiques

Des études cliniques sont souhaitables pour confirmer cette hypothèse.